Quelle isolation phonique pour les fenêtres en bois double vitrage ?

4 Sep 2023

Aujourd’hui, le bruit est devenu une réelle préoccupation pour de nombreux citadins et vivre près d’un boulevard animé à Lille par exemple, à proximité d’un aéroport ou même d’une école peut perturber la tranquillité de notre intérieur. Heureusement, une solution est à portée de main : le double vitrage sur des fenêtres en bois. Découvrons ensemble les atouts de cette combinaison en matière d’isolation phonique.

Le double vitrage : comment ça marche ?

Le double vitrage, comme son nom l’indique, est une configuration où deux panneaux de verre sont juxtaposés. Ces deux panneaux sont séparés par un espace interstitiel, qui peut être rempli d’air ou, dans certains cas plus avancés, de gaz inertes tels que l’argon. La présence de ces gaz améliore les propriétés isolantes du double vitrage, aussi bien thermiquement qu’acoustiquement.

L’espace entre les vitres est essentiel pour empêcher la transmission directe des ondes sonores, agissant comme une barrière qui atténue et absorbe le bruit. De manière intéressante, l’efficacité de cet amortissement sonore est influencée par la largeur de l’espace intercalaire. Plus cet espace est grand, plus le niveau d’isolation phonique offert par le double vitrage est élevé.

Cette conception ingénieuse du double vitrage, combinant deux vitres et un espace intermédiaire (à défaut de rois parfois pour un triple vitrage), sert non seulement à protéger nos intérieurs des perturbations sonores externes, mais elle joue également un rôle important dans la conservation de la chaleur, rendant nos habitats plus éco-énergétiques et confortables.

Le rôle du bois dans l’isolation phonique

Le bois, avec sa texture dense et naturelle, est un matériau qui se distingue par ses propriétés isolantes exceptionnelles, en particulier en ce qui concerne le son. Grâce à cette densité intrinsèque, les fenêtres en bois se transforment en véritables remparts contre les nuisances sonores extérieures, offrant une barrière solide et naturelle contre la pénétration du bruit.

Outre ses caractéristiques physiques, le bois est également apprécié pour son charme intemporel et son authenticité. Ces qualités esthétiques, associées à ses capacités d’absorption sonore, en font un choix privilégié pour celles et ceux qui recherchent à la fois une isolation efficace et un aspect esthétiquement plaisant.

Lorsque le bois est combiné avec des technologies modernes, comme le double vitrage, le résultat est tout simplement impressionnant. Cette synergie entre l’authentique et le nouveau offre une solution redoutablement efficace pour protéger nos intérieurs des bruits indésirables, assurant tranquillité et sérénité à ses occupants.

isolation phonique et fenetre en bois

L’isolation phonique est tout à fait possible avec d’authentiques fenêtres en bois

Optimiser l’isolation phonique avec des fenêtres en bois double vitrage

Quand il s’agit d’atteindre une isolation phonique de premier ordre, plusieurs facteurs doivent être méticuleusement examinés pour garantir le meilleur résultat possible. Voici une exploration approfondie de ces éléments  très utiles que nous pouvons vous conseiller :

  • La diversité d’épaisseur des vitres : Il est fascinant de noter que lorsque les vitres présentent différentes épaisseurs, elles ne résonnent pas à la même fréquence. Cela signifie que différentes épaisseurs peuvent grandement contribuer à améliorer la barrière sonore, rendant l’isolation encore plus efficace ;
  • Le choix du gaz intercalaire : Tous les gaz ne sont pas créés égaux en matière d’isolation phonique. Par exemple, l’argon, souvent utilisé dans les fenêtres à double vitrage, se révèle supérieur à l’air en termes d’atténuation du bruit, offrant ainsi une protection acoustique renforcée ;
  • L’importance des joints d’étanchéité : Ces petits détails jouent un rôle important dans la préservation de l’intégrité acoustique de votre espace. Pour que l’isolation soit optimale, il est impératif que les joints soient non seulement parfaitement ajustés, mais aussi qu’ils soient conservés en excellent état ;
  • Le pouvoir du bois massif : Le bois est un matériau naturellement dense, et cette densité est directement proportionnelle à ses capacités isolantes. C’est pourquoi le choix du type de bois est crucial. Les essences robustes et denses comme le chêne ou le meranti se distinguent particulièrement en offrant une isolation phonique supérieure.

Ainsi, en synthèse, pour une tranquillité intérieure inégalée, la combinaison de tous ces éléments s’avère essentielle. Chaque détail, aussi minime soit-il, contribue à créer une barrière sonore solide, garantissant un intérieur paisible et serein.

Le double vitrage acoustique spécifique

Dans la rénovation de vos fenêtres, il est parfois nécessaire de se tourner vers des solutions plus spécialisées pour répondre à des besoins spécifiques. C’est précisément le cas du double vitrage acoustique spécifique, une innovation conçue pour offrir une protection sonore accrue. Contrairement au double vitrage standard, ce vitrage spécialisé est caractérisé par des vitres de différentes épaisseurs. Cette variabilité d’épaisseur est intentionnelle et stratégique : les vitres de différentes épaisseurs ne résonnent pas à la même fréquence, ce qui optimise la réduction des ondes sonores.

Mais ce n’est pas tout. En plus de cette caractéristique, un film acoustique intercalaire peut être intégré entre les vitres. Ce film est conçu pour absorber encore plus de vibrations sonores, amplifiant ainsi l’efficacité du vitrage face aux nuisances sonores. Ce type de double vitrage s’avère particulièrement bénéfique pour ceux qui résident dans des zones où le bruit est omniprésent, qu’il s’agisse de zones urbaines animées, de voisinages bruyants ou de proximité avec des sources de bruit comme les axes routiers ou aéroportuaires.

Comment mesure t-on l’isolation phonique des fenêtres en bois ?

Enfin, il faut savoir que l »isolation phonique est mesurée en utilisant plusieurs indices qui permettent d’évaluer l’efficacité d’un matériau ou d’un ensemble constructif à réduire ou atténuer le bruit. Voici comment l’isolation phonique est généralement mesurée :

L’indice d’affaiblissement acoustique (Rw)<

C’est l’indice le plus couramment utilisé pour quantifier la capacité d’un matériau à réduire le bruit. Il est exprimé en décibels (dB) et mesure la différence de niveau sonore entre la source du bruit (par exemple, côté extérieur d’une fenêtre) et le côté opposé (côté intérieur). Plus la valeur de Rw est élevée, plus le matériau est efficace comme isolant acoustique.

Le spectre d’adaptation aux bruits roses (Ctr)

Cet indice prend en compte les basses fréquences qui sont communes dans les bruits urbains comme la circulation. Le Ctr est souvent utilisé en combinaison avec l’indice Rw pour donner une valeur d’affaiblissement acoustique plus précise, généralement exprimée sous la forme « Rw (Ctr) ». Par exemple, une fenêtre peut avoir une valeur de « 30 (-2) dB », ce qui signifie qu’elle a un indice Rw de 30 dB et un Ctr de -2 dB.

L’indice d’affaiblissement standardisé (DnT,w)

Il est utilisé pour mesurer l’isolation acoustique entre deux pièces adjacentes, par exemple dans le cas d’un mur mitoyen entre deux appartements. Comme le Rw, il est également exprimé en décibels.

La valeur de la réduction du niveau de bruit (NR)

Cet indice est spécifique aux équipements tels que les casques ou les protections auditives. Il mesure la réduction effective du bruit offerte par l’équipement.

Des tests en laboratoire et sur site sont nécessaires

Les mesures d’isolation acoustique sont généralement effectuées en laboratoire dans des conditions contrôlées. Cependant, des tests sur site peuvent également être effectués pour évaluer l’isolation acoustique réelle d’un bâtiment ou d’une partie de celui-ci.

Il est essentiel de noter que l’efficacité de l’isolation phonique dépend également d’autres facteurs, tels que la qualité de la pose, l’intégrité des joints et les caractéristiques de l’ensemble constructif. Ainsi, même si un matériau ou un produit présente d’excellentes valeurs d’isolation en laboratoire, des défaillances dans la mise en œuvre ou l’usure avec le temps peuvent réduire son efficacité en situation réelle.