Quel vitrage choisir pour sa fenêtre afin d’avoir plus de confort en été ?

5 mai 2025

Lorsque la chaleur s’installe, les vitrages deviennent un élément clé du confort intérieur. Dans de nombreuses régions françaises, y compris celles au climat historiquement tempéré comme les Hauts-de-France, les épisodes de chaleur estivale se font de plus en plus fréquents et prolongés. Résultat : les logements mal protégés contre les apports solaires deviennent rapidement inconfortables, voire invivables sans recours à une ventilation active ou à la climatisation. Heureusement, il existe aujourd’hui des vitrages performants spécialement conçus pour limiter les surchauffes estivales. Dans cet article, nous vous guidons pour comprendre comment le choix du vitrage pour votre fenêtre peut améliorer sensiblement votre confort en été, et quelles solutions sont les plus efficaces en fonction de votre situation.

Le vitrage d’une fenêtre, un élément déterminant du confort thermique en été

Dans une maison moderne, le vitrage n’est plus un simple élément de fermeture ou d’apport lumineux. Il représente aujourd’hui un véritable point de régulation énergétique. Avec la généralisation des grandes baies vitrées, verrières et surfaces ouvertes sur l’extérieur, le vitrage peut facilement représenter entre 20 % et 40 % de la surface des parois verticales. Cette proportion en fait un composant clé pour assurer le confort thermique, aussi bien en hiver qu’en été.

Durant la saison chaude, le vitrage devient un vecteur possible de surchauffe s’il est mal choisi. Il peut en effet laisser passer une grande partie du rayonnement solaire, en particulier les rayons infrarouges proches (IR), responsables de l’effet de serre dans les pièces. À l’inverse, un vitrage adapté peut limiter efficacement la transmission de chaleur, tout en maintenant un bon niveau de lumière naturelle, ce qui évite le recours excessif à l’éclairage artificiel.

Les technologies actuelles permettent de moduler les propriétés thermiques et optiques des vitrages grâce à des traitements de surface, des compositions multicouches ou l’utilisation de gaz isolants. Pour choisir le bon vitrage, notamment dans une optique de confort d’été, deux indicateurs techniques sont à connaître :

  • Le facteur solaire (g) : il exprime la proportion d’énergie solaire totale (lumière + chaleur) qui traverse le vitrage. Un facteur g de 0,6 signifie que 60 % du rayonnement solaire passe à travers. Pour limiter la surchauffe, il est conseillé de choisir un vitrage avec un facteur solaire inférieur à 0,4 sur les façades très exposées (sud, ouest) ;
  • Le coefficient de transmission thermique (Ug) : mesuré en W/m².K, ce coefficient évalue la capacité du vitrage à limiter les échanges thermiques entre l’intérieur et l’extérieur. Plus il est bas, meilleure est l’isolation. Un bon vitrage double standard a généralement un Ug de 1,1 à 1,3 W/m².K, tandis qu’un triple vitrage peut descendre sous les 0,8 W/m².K. Si ce critère est souvent associé au confort hivernal, il reste pertinent en été car un vitrage peu isolant favorise la pénétration de la chaleur par conduction.

Il est donc essentiel de viser un équilibre entre ces deux paramètres : réduire les apports solaires (g) sans compromettre l’isolation thermique (Ug). Cette combinaison permet de maintenir une température intérieure stable, même en période de forte chaleur, et de limiter les pics de température en fin de journée.

Autre point clé : la transmission lumineuse (TL). Certains vitrages à contrôle solaire peuvent assombrir légèrement l’intérieur. Il convient donc de trouver le bon compromis entre protection thermique et confort visuel, surtout dans les régions comme les Hauts-de-France où la luminosité naturelle est un enjeu important une bonne partie de l’année. Enfin, il ne faut pas oublier que le vitrage agit en synergie avec l’ensemble du châssis de la fenêtre, les volets, les protections solaires extérieures et l’orientation du bâtiment. Un vitrage performant, mal posé ou associé à un dormant non isolé, perdra une grande partie de son efficacité.

Les vitrages de fenêtres adaptés pour se protéger de la chaleur

Face aux enjeux du confort d’été et à l’augmentation des températures saisonnières, les fabricants de vitrages ont développé des technologies toujours plus performantes pour limiter les apports solaires indésirables. Ces vitrages, appelés parfois « vitrages climatiques » ou « vitrages intelligents », permettent de bloquer une grande partie du rayonnement infrarouge sans altérer l’apport de lumière naturelle.

Que vous soyez en construction neuve ou en rénovation, ces solutions sont essentielles si votre logement est exposé plein sud, plein ouest, ou si vous disposez de larges surfaces vitrées. Voici les principales options à envisager pour un confort thermique optimal pendant l’été :

1. Le double vitrage à contrôle solaire

Il s’agit aujourd’hui de la solution la plus fréquemment utilisée en maison individuelle. Ce vitrage est constitué de deux vitres séparées par une lame de gaz (généralement de l’argon ou du krypton), avec une fine couche métallique à faible émissivité déposée sur l’une des faces internes. Cette couche réfléchit une partie du rayonnement infrarouge, responsable de l’élévation de température à l’intérieur du logement, tout en laissant passer la lumière visible.

Ce type de vitrage est particulièrement adapté aux régions comme les Hauts-de-France, car il apporte un bon compromis entre protection solaire en été et isolation en hiver, ce qui est essentiel dans un climat à fortes variations thermiques.

Avantages :

  • Réduction des apports solaires jusqu’à 50 % par rapport à un double vitrage standard ;
  • Préservation de la luminosité intérieure ;
  • Disponible dans de nombreuses finitions (clair, opalin, sablé, teinté…) ;
  • Compatible avec la plupart des menuiseries (PVC, alu, bois)

2. Le vitrage à faible facteur solaire (g ≤ 0,4)

Certains vitrages sont conçus pour atteindre un facteur solaire très bas, inférieur à 0,4. Cela signifie qu’ils laissent passer moins de 40 % de l’énergie solaire incidente. Cette performance est rendue possible grâce à l’ajout de filtres sélectifs intégrés dans la structure du verre, qui bloquent plus efficacement les rayons infrarouges et ultraviolets.

Ce vitrage est particulièrement recommandé pour les grandes baies vitrées orientées sud ou ouest, les toitures vitrées (vérandas, verrières) et les pièces à vivre très exposées. Il offre une protection passive contre la chaleur, limitant ainsi le recours à des systèmes de rafraîchissement coûteux.

À savoir : plus le facteur g est bas, plus la protection solaire est forte… mais il faut aussi surveiller la transmission lumineuse (TL) pour ne pas assombrir les pièces de manière excessive. Certains vitrages haut de gamme parviennent à allier facteur solaire réduit et très bonne clarté visuelle.

3. Le triple vitrage avec couche sélective

Traditionnellement utilisé pour améliorer l’isolation hivernale, le triple vitrage (mieux encore qu’un double-vitrage) peut également intégrer une ou plusieurs couches à contrôle solaire. Il est composé de trois vitres séparées par deux lames de gaz, avec des traitements spécifiques sur au moins une face pour limiter les transmissions thermiques et solaires. Ce type de vitrage est adapté aux maisons passives, aux bâtiments BBC ou aux logements très isolés situés dans des environnements bruyants. Il permet une isolation thermique et phonique optimale tout en régulant les entrées de chaleur l’été. Dans les Hauts-de-France, où l’on cherche à combiner confort d’hiver et gestion des apports solaires, il constitue une solution performante dans les projets exigeants.

Notez que triple vitrage est plus lourd que le double vitrage et nécessite des menuiseries adaptées. Il est donc plus souvent utilisé en construction neuve ou en rénovation complète de la façade.

4. Le vitrage intelligent à teinte variable

Encore peu présent dans les logements classiques en raison de son coût, le vitrage électrochrome ou « intelligent » représente la pointe de la technologie actuelle. Il s’agit d’un vitrage capable de modifier automatiquement sa transparence en fonction de l’intensité lumineuse, de la température extérieure ou d’un réglage domotique. En été, il s’assombrit pour réduire drastiquement les apports solaires. En hiver ou lorsqu’il fait plus sombre, il redevient clair pour maximiser les apports naturels. Cette variation se fait sans volets, stores ou dispositifs mécaniques, ce qui en fait une solution élégante et sans entretien.

Applications : idéal pour les baies vitrées plein sud dans des maisons connectées, les façades vitrées de bureaux ou les toitures de véranda. Son coût élevé est aujourd’hui un frein pour un usage généralisé, mais les prix tendent à baisser avec la démocratisation de la technologie.

Bien choisir selon son exposition et son mode de vie

Le vitrage ne doit jamais être choisi de façon isolée ou standardisée et pour être réellement efficace, il doit s’adapter à l’orientation de la façade, à la configuration des pièces, à vos rythmes de vie, ainsi qu’aux caractéristiques climatiques régionales. Dans une même maison, plusieurs types de vitrages peuvent coexister selon l’usage et l’exposition des ouvertures.

Par exemple, un salon exposé plein sud avec de larges baies vitrées demandera un vitrage à contrôle solaire performant, tandis qu’une chambre à l’est ou une salle de bain au nord pourra se contenter d’un vitrage classique à bonne isolation thermique. Le tout est de trouver le bon compromis entre confort d’été, isolation hivernale, apport de lumière naturelle et maîtrise des coûts.

Voici quelques repères à prendre en compte pour orienter votre choix :

Critère Recommandation de vitrage
Orientation sud ou ouest Exposition maximale au soleil. Privilégier un vitrage à faible facteur solaire (g ≤ 0,4) ou un vitrage à contrôle solaire associé à une protection extérieure (volet roulant, brise-soleil, store banne).
Orientation est Bonne lumière matinale sans surchauffe l’après-midi. Un vitrage standard peut suffire, éventuellement filtrant pour une chambre ou une pièce très vitrée.
Orientation nord Peu de lumière directe, mais fortes pertes de chaleur en hiver. Préférer un triple vitrage ou un double vitrage très isolant (Ug ≤ 1,1).
Présence dans la journée Si vous êtes souvent chez vous en journée (télétravail, congés), il est important de réguler les apports solaires pour éviter les hausses de température en intérieur.
Besoin de lumière naturelle Dans les pièces où la lumière est essentielle (salon, bureau, atelier), choisissez un vitrage qui bloque la chaleur mais conserve une transmission lumineuse élevée (TL ≥ 70 %).

Dans les régions au climat mixte comme les Hauts-de-France, où l’on connaît à la fois des hivers longs et des étés de plus en plus chauds, la polyvalence est essentielle. Il faut pouvoir conserver la chaleur à l’intérieur pendant la saison froide, sans subir de surchauffe dès les premiers rayons du printemps.

Pour cela, le vitrage ne suffit pas. Il doit être intégré dans une démarche globale de performance énergétique, qui comprend :

  • Des menuiseries performantes : les cadres doivent intégrer des ruptures de pont thermique pour éviter les transferts de chaleur par conduction ;
  • Des occultations extérieures : les protections mobiles comme les volets roulants, les stores screen ou les BSO permettent d’arrêter les rayons du soleil avant qu’ils n’atteignent le vitrage ;
  • Une gestion de l’air efficace : ventilation naturelle ou contrôlée (VMC double flux, ouverture croisée nocturne), pour permettre à l’air chaud d’être évacué et à l’air frais de circuler ;
  • Une implantation intelligente : dans le neuf, le choix de l’orientation des pièces de vie permet de tirer parti de la lumière tout en contrôlant les apports solaires.

Besoin d’aide pour déterminer la solution la mieux adaptée à votre logement ou à votre région ? Faites appel à un conseiller spécialisé pour une analyse personnalisée des expositions, des usages et des priorités énergétiques de votre habitat.

Optimiser le confort d’été avec des accessoires complémentaires

Un vitrage performant constitue une base essentielle pour améliorer le confort thermique en été. Mais pour obtenir un résultat réellement efficace et durable, il est indispensable de l’intégrer à une stratégie globale de protection solaire et de régulation thermique. Le vitrage agit en synergie avec d’autres éléments de l’enveloppe du bâtiment, qui, bien choisis, permettent de réduire encore davantage les apports de chaleur, tout en améliorant l’efficacité énergétique globale du logement.

Voici les principaux dispositifs et aménagements complémentaires à envisager pour tirer le meilleur parti de vos fenêtres en période estivale :

  • Installer des protections solaires extérieures : les protections situées à l’extérieur sont les plus efficaces, car elles bloquent le rayonnement avant qu’il ne touche le vitrage. Parmi les plus performantes, on trouve :
    • les stores bannes (idéals pour les terrasses et les baies vitrées plein sud),
    • les volets roulants motorisés avec programmation horaire ou capteur solaire,
    • les brise-soleil orientables (BSO) qui permettent de doser finement la lumière tout en protégeant de la chaleur.

    Ces équipements offrent aussi une protection visuelle et participent à la sécurisation des ouvertures.

  • Utiliser des films solaires en rénovation : lorsqu’un remplacement de vitrage n’est pas envisageable (coût, contraintes patrimoniales, bail locatif), les films solaires adhésifs ou électrostatiques peuvent constituer une solution temporaire ou complémentaire. Ces films sont capables de rejeter jusqu’à 70 % de l’énergie solaire incidente, tout en filtrant les UV. Certains modèles sont même réflectifs, idéaux pour les bureaux ou les baies exposées plein sud.
  • Favoriser la ventilation naturelle : la meilleure stratégie de confort thermique reste d’évacuer l’air chaud accumulé et de favoriser l’entrée d’air plus frais, notamment la nuit. Pour cela :
    • pratiquez l’ouverture croisée nocturne (fenêtres ouvertes sur deux façades opposées),
    • installez des entrées d’air haute et basse pour créer un flux naturel,
    • utilisez des grilles à fermeture automatique pour combiner sécurité et ventilation.

    Un bon vitrage doit toujours être associé à une capacité de renouvellement de l’air pour éviter l’effet “cocotte-minute” dans la maison.

  • Choisir des menuiseries à rupture de pont thermique : le confort d’été ne dépend pas que du vitrage. Les dormants et ouvrants des fenêtres jouent aussi un rôle majeur. Si le châssis est conducteur (aluminium non traité, bois non isolé), il transmet la chaleur vers l’intérieur. Optez pour des profils à rupture de pont thermique, notamment en aluminium, ou pour des menuiseries hybrides (bois/alu) ou multichambres en PVC haut de gamme.

Enfin, pensez à l’ombrage naturel. La végétation bien positionnée (arbres caducs, pergolas végétalisées, haies hautes) peut offrir une protection solaire saisonnière sans empiéter sur la lumière l’hiver. Ces solutions passives, peu coûteuses et esthétiques, apportent un vrai gain en confort thermique et en qualité de vie.

Vous hésitez entre plusieurs types de vitrages ou souhaitez adapter vos menuiseries aux nouvelles exigences climatiques ? Faites appel à nos services qualifiés pour obtenir un diagnostic thermique et un conseil personnalisé en fonction de votre situation géographique, de votre budget et de vos attentes de confort.